Mardi 22 mars 2016 à 18h15 à l’Espace-Associations (Place Garibaldi, Nice)
Conférencière : Madame Carole TALON-HUGON. Professeur de philosophie l’Université de Nice-Sophia Antipolis, membre de l'IUF, présidente de la Société Française d’Esthétique et directrice de publication de la Nouvelle Revue d’Esthétique. Ses champs de recherches sont d'une part la philosophie française classique et la question de l’affectivité et d'autre part l’esthétique et les théories de l'art. Elle a publié L’Esthétique (Puf, 2004), Avignon 2005. Le Conflit des héritages, (Actes Sud, 2006). Joignant des réflexions sur l’art et sur l’affectivité, elle s’est intéressée à la question du dégoût (Goût et dégoût. L’art peut-il tout montrer ? J. Chambon, 2003) et a co-dirigé un dictionnaire Arts et émotions (Armand Colin, 2016). Elle s'est penchée sur les liens de l’art et de l'éthique (Morales de l’art, Puf, 2009, Art et éthique. Perspectives anglo-saxonnes (éd.), Puf., 2011). Elle a ensuite travaillé sur les rapports de l'art et de l'esthétique (L'Art victime de l'esthétique, Hermann, 2014) et réalisé une Histoire philosophique des arts dont les 4 premiers volumes sont parus aux Puf entre 2014 et aujourd'hui. Présentation: La question des relations de l’art et de morale a longtemps disparu des radars de l’esthétique. La koïnè de la modernité affirme d’une part que l’artiste ne doit pas poursuivre de buts hétéronomes, et soutient d’autre part que faire intervenir des catégories éthiques dans le jugement porté sur les œuvres constitue non seulement un manque de goût, mais aussi une erreur catégorielle. Bref, les sphères de l’art et celles de l’éthique sont, affirme-t-elle, radicalement distinctes. Depuis une trentaine d’années cependant, cet interdit théorique de la modernité a été dépassé et il n’apparaît plus illégitime de demander si l’art peut nous rendre meilleurs ou pires, ou bien si la valeur d'une œuvre est augmentée par sa qualité morale ou diminuée par ses défauts éthiques. Texte de la conférence: A télécharger ci-dessous
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