Vendredi 24 Mars 2017 à 18h15 à l’Espace-Associations (Place Garibaldi, Nice)
Titre: Le président de la République dans tous ses états. Analyse d’un historien Conférencier : Ancien élève de l’École normale supérieure (Saint-Cloud), agrégé d’histoire, Nicolas Roussellier est actuellement maître de conférences (titulaire) à Sciences Po (Paris). Il enseigne aussi à la New York University de Paris et au Middlebury College (Vermont). D’abord spécialiste de l’histoire parlementaire de la Troisième République, il a ensuite étendu ses recherches à l’évolution générale de la République. Après avoir publié un premier ouvrage sur le parlementarisme (Le Parlement de l’éloquence), il a fait paraître en octobre 2015 une somme consacrée à l’évolution du pouvoir exécutif en France, du 19eme siècle à nos jours (conceptions du pouvoir exécutif chez les monarchistes et chez les républicains français du 19e, étude de la présidence de la République, étude de l’organisation du gouvernement moderne autour du « modèle Matignon » etc.). Cet ouvrage a été très largement salué par la critique. Il a reçu le prix Guizot du meilleur livre d’histoire décerné par l’Académie française (année 2016) et le prix Charles-Aubert (en droit) par l’Académie des sciences morales et politiques (La Force de gouverner. Le pouvoir exécutif en France, XIXe-XXIe siècles, Gallimard, collection Nrf Essais). Articles récents de Nicolas Roussellier dans les revues suivantes : Le Débat, L’Histoire, Sciences Humaines, Les Cahiers français. Présentation: À quelques semaines du premier tour des élections présidentielles, il peut paraître utile de prendre du recul par rapport à notre tourbillon médiatique. Nous pouvons tenter de le faire en resituant la figure du président de la République dans son histoire. Car cette histoire est à la fois très riche, très longue mais aussi très mouvementée. Commencée au milieu du 19e siècle (avec l’élection de Louis-Napoléon Bonaparte) elle traverse la Troisième, la Quatrième et finalement la Cinquième République actuelle. Tout au long de cette histoire, la figure du président de la République s’est transformée à de nombreuses reprises sans attendre l’avènement de De Gaulle en 1958. Rien n’a donc été figé. Tout reste ouvert pour l’avenir. Mais réfléchir à la figure du président, c’est aussi s’interroger sur la nature de notre démocratie. Faut-il un Président à une République ? Si, oui, quel type de Président ? Un homme fort, un « monarque républicain » ? Ou bien un arbitre modérateur ? En privilégiant telle ou telle figure du président, c’est un certain type de République que nous privilégions. Prenons-y garde ! |